
Les inégalités de religion
Les Allemands commencent à mettre en œuvre en France leur politique d'extermination massive des juifs d'Europe dès mars 1942, où un convoi de déportés juifs quitte Compiègne, plaque tournante vers les camps de concentration et d'extermination. Officiellement, il s'agit de les regrouper dans une région mal définie (on parle de la Pologne) que les Allemands auraient décidé de mettre à la disposition des juifs. Parmi eux se trouvent des juifs français. Le gouvernement de Vichy n'exprime pas de protestation. En zone occupée, les juifs sont obligés de porter l'étoile jaune à partir de mai 1942. Cette mesure ne sera jamais imposée en zone sud, même après son occupation par les Allemands. La déportation des juifs va prendre une grande ampleur à partir de la Rafle du Vel' d'hiv, les 16 et 17 juillet 1942 : 12 884 juifs apatrides (3031 hommes, 5802 femmes et 4051 enfants) sont arrêtés par la police française, rassemblés au Vélodrome d'Hiver dans des conditions sordides, puis à Drancy, d'où ils seront acheminés vers les camps d'exterminations. Fin août 42, en zone libre, 7000 juifs étrangers sont raflés et livrés aux Allemands. Les deux trains de mesures antijuives, celui d'octobre 1940 et celui de juin 1941 n'avaient guère soulevé de protestations de la part des autorités religieuses, depuis la condamnation solennelle de l'idéologie raciste du National-Socialisme par le pape Pie XI. Le cardinal Pierre Gerlier, primat des Gaules, remet au chef de l'État, en septembre 1941 une note exprimant des réserves sur la politique antisémite. Son homologue protestant, le pasteur Boegner, avait adressé une lettre personnelle à l'amiral Darlan un peu plus tôt, en mars 1941. De même, les conditions très dures d'internement des juifs étrangers n'avaient guère ému l'opinion publique. Seules quelques organisations charitables, soit juives soit protestantes (la CIMADE), rejointes par quelques membres du clergé catholique, s'étaient préoccupées de porter secours aux internés des camps de Gurs, Noë, Récébédou etc.
À partir de la mi-1942, on assiste à un revirement de l'opinion publique. Le port de l'étoile jaune, d'abord, avait suscité la réprobation de beaucoup de Français ainsi qu'une nouvelle protestation du pasteur Boegner. Ce sont enfin les rafles de l'été 1942 qui provoqueront un tournant décisif. Non seulement parmi les chrétiens de base, mais également parmi la hiérarchie catholique. En plus des démarches confidentielles, cinq prélats catholiques de la zone sud feront connaître publiquement, en chaire, leur désapprobation. La protestation la plus célèbre est celle de Mgr Jules Saliège, archevêque de Toulouse, dont la lettre est lue en chaire le 23 août. Dorénavant, Laval et Bousquet mettront en avant l'opposition de l'Église dans les pourparlers avec Oberg pour réduire l'implication de la police française dans le processus de déportation des juifs. Selon les mots de Serge Klarsfeld, « la fin de cette coopération massive ne se situe pas en 1943 [...] mais en septembre 1942 »31. Ce tournant ne veut pas dire arrêt : la police française, toujours sous les ordres de Bousquet, arrête dans la région parisienne 700 personnes en octobre, 600 en novembre et 835 en décembre, dont la plupart étaient françaises. En novembre 1942, les Allemands envahissent la zone sud. Aussitôt, le Höherer SS und Polizeiführer s'installa dans toutes les préfectures pour développer ses activités antijuives. La police allemande montre sans doute moins d'efficacité que la police française, mais elle traque aussi bien les juifs français que les étrangers, et beaucoup de juifs français de la zone sud, se croyant protégés ou oubliés par le gouvernement de Vichy, n'avaient pas pris l'habitude de se cacher. De novembre 1942 à septembre 1943, la zone d'occupation italienne, à savoir les deux départements de la Savoie et surtout les Alpes-Maritimes, devient le refuge final pour les juifs. On en trouve près de 30 000, en septembre 1943 dans ce qui s'avèrera être une souricière, lorsque les Allemands envahissent la zone après la capitulation de l'Italie. Sous la conduite d'Alois Brunner, la police allemande et une unité de Waffen-SS ratissent jusqu'en décembre 1943 les trois départements méditerranéens, mais faute de l'appui des autorités françaises, l'opération n'aboutit qu'à l'arrestation de 2000 juifs, déportés à Drancy puis à Auschwitz. Le ratissage mené par Brunner se poursuit ensuite, à partir de Grenoble, en Isère et en Savoie jusqu'en mars 1944 et se solde par l'envoi d'un peu plus de 400 personnes à Drancy.

Durant l'occupation de la France les juifs étaient totalement considéré par une partie des français comme une sous-race, dû à la propagande. Certains étaient tués, d'autres livrés au nazi.
Après la guerre en France les collaborateurs avec les nazi et les antisémites ont été punis certains tués. Malgrès tout l'antisémitisme et la propagande anti-juifs reste marquée dans les têtes et continue à perduré pendant plusieurs années et reprendra forme en europe avec la création des néo-nazi.